Diplômé du Collège universitaire de Sciences Po Paris et du Master Recherche à l’IHEAL, Santiago Giraldo Arango finit actuellement une thèse de doctorat en histoire au CREDA sous la direction d’Olivier Compagnon. Il est spécialiste de la période de La Violencia en Colombie, qu’il analyse en mobilisant les outils méthodologiques de la microhistoire italienne.
Sa thèse, intitulée Le sacrilège d’Armero. Une microhistoire de la révolution colombienne de 1948, vise à revenir sur les révoltes du 9 avril 1948, un grand classique de l’historiographie colombienne. Cette recherche s’inscrit dans la continuité des travaux de Gonzalo Sánchez qui démontra, dans les années 1980, le caractère national d’une insurrection souvent dépeinte comme strictement bogotanaise. Son analyse se concentre tout particulièrement sur les épisodes de violence pendant cette conjoncture, où la recherche constante de l’ennemi intérieur crée des conditions favorables à la désignation de boucs émissaires. La mort du prêtre Pedro María Ramírez Ramos, assassiné à la machette par ses propres paroissiens dans la ville d’Armero le 10 avril 1948, constitue ainsi un observatoire privilégié du recours à la violence en contexte de guerre civile révolutionnaire.
Titre de la thèse: Le sacrilège d’Armero. Une microhistoire de la révolution colombienne de 1948
Mots clefs : Colombie, La Violencia, microhistoire, 9 de abril, Bogotazo
