séminaire de Transatlantic Cultures en partenariat avec le projet « Américanisation par les arts » (MSH Paris-Saclay)
Intervenantes :
Philippe Gumplowicz (RASM-CHCSC) et Martin Guerpin (Sorbonne Université)
Modération : Anaïs Fléchet (Sciences Po Strasbourg, Unistra, LinCS)
Résumés des interventions;

Le Folklore américain, Sheila, Philips, 1965
Les yéyés : from US to France and back 1960-1980
Philippe Gumplowicz (RASM-CHCSC)
Le Soft power, c’est l’autre nom de l’American dream qui offre une part d’Amérique à chacun. Entre 1960 et 1966, les adaptations françaises de chansons américaines atteignent une quantité exceptionnelle. Aux US go Home de l’ensemble du spectre politique français, des communistes aux gaullistes, à l’exception des centristes très atlantiques, répondait le désir contraire de la jeunesse : US come in.
Philippe Gumplowicz est professeur émérite de l’Université Évry Paris-Saclay. Il a publié plusieurs ouvrages consacrés à la pratique musicale au XIXe siècle (Les Travaux d’Orphée, 150 ans de vie musicale en France, Paris, Aubier, 1988, 2001), l’histoire du jazz (Le Roman du Jazz, Fayard, 1991, 2000, 2008), l’identité par la musique (Les Résonances de l’ombre, musique et identités, Fayard, 2012), co–dirigé Music and Postwar Transitions, Berghahn Books, 2023, Le Fidelio de Beethoven, Transferts, circulations, appropriations (1798-XXIe siècle), Septentrion, 2025.

Partition de “Hawaï pays d’amour”, valse, de l’opérette ” Au soleil du Mexique”, chantée par Danièle Brégis.
Pacifique transatlantique. La chanson et la construction d’un imaginaire hawaïen en France (première moitié du xxe siècle) / Transatlantic Pacific. The role of songs in the emergence of the French « Hawaian » imaginary Martin Guerpin (Sorbonne Université)
En 1899 paraît en France une première chanson évoquant Hawaï. La coïncidence chronologique avec l’annexion de ce royaume océanien par les États‑Unis (en 1898) semble indiquer que la diffusion d’un imaginaire hawaïen en France est liée à celui de l’Amérique. De fait, ce sont bien des chansons étatsuniennes qui amorcent cette diffusion avant qu’une production française ne vienne la compléter. Quelles sont les composantes de cet imaginaire ? Correspond-il à une version américanisée de l’imaginaire exotique tahitien fin de siècle ?
Martin Guerpin est musicien et Professeur de musicologie à Sorbonne Université. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages, parmi lesquels Faites vos jeux ! La vie musicale dans les casinos français (Actes Sud, 2024), et Music and Postwar Transitions in the 19th and 20th Centuries(Berghahn Books, 2023) et une édition critique de textes francophones sur le jazz parus dans les années 1920. Avec Anaïs Fléchet, Philippe Gumplowicz et Barbara Kelly, il coordonne le projet de recherche international « Musique et nation ».
Crédits de l'image à la une: Hawaiian Butterfly, Santly & Norton, Leo Fiest Inc., New York, 1917
Vendredi 21 novembre 2025
à l’Institut National d’Histoire de l’Art
2, rue Vivienne, 75002 Paris,
en salle Benjamin, de 17 h à 20 h
