Pour la 3e séance de son séminaire, l’Axe Transitions écologiques américaines du CREDA [TEA] invite Consuelo Biskupovic (professeure assistante au CEAS, Universidad Mayor, chercheuse au CIGIDEN, Chili), chercheuse invitée à l’IHEAL en 2023. Rendez-vous vendredi 20 janvier à 14H en salle 5.023 (salle Jopoí) du bâtiment de recherche sud du Campus Condorcet.
“De l’activisme féministe socio-environnemental au sujet de recherche: qu’est-ce que l’écoféminisme dans l’arène de l’activisme climatique«
Cet article (en cours) analyse la contribution de l’écoféminisme à l’étude de l’activisme environnemental et climatique, à partir d’une approche de cuidado de los ecosistemas (Biskupovic et. al. 2023).
Nous partons du principe que l’écoféminisme ne doit pas seulement être considéré comme une approche théorique, mais aussi comme une expérience et un mode de relation avec la nature. Stengers propose de considérer les différentes pratiques comme des unités créatives de mondes différents, qui coexistent en relations dans un écosystème donné (1997, 2007).
Nous analysons les effets de l’incorporation d’une pratique écoféministe pour examiner la relation qu’entretiennent des femmes activistes avec la nature. Notre travail s’appuie sur 40 entretiens avec des activistes (hommes et femmes) engagé·es dans les questions environnementales, en particulier les questions liées au changement climatique.
Dans un deuxième temps, nous nous sommes concentrés sur les femmes activistes qui s’autodésignent écoféministes, afin d’explorer ce qu’est l’écoféminisme pour elles. Dans un cadre où prédomine une vision managériale des écosystèmes au Chili, promue par l’idée de la nature en tant que « service » et « ressource », nous examinerons comment, par le biais du care, les personnes, en particulier les femmes, peuvent bénéficier ou améliorer l’état de la nature.
La préoccupation écoféministe pour la nature alimente la critique de plus en plus répandue selon laquelle la nature est avant tout une source de services. Les femmes ne se contentent pas de « souffrir » des catastrophes environnementales, mais elles contribuent quotidiennement à l’amélioration des connaissances sur la nature et à l’élaboration de politiques face aux enjeux environnementaux.
Informations pratiques
– Vendredi 20 janvier 2023
– 14H-16H
– Salle Jopoí du bâtiment sud (salle 5.023 – 5e ét.)