Le 20 janvier 2022, Xiomara Lorena Romero Perez soutient sa thèse en géographie, “Transición energética y geopolítica en las Antillas : contradicciones y ambigüedades : los casos del subsector eléctrico en la República Dominicana y en Martinica”, effectuée sous la direction de Sébastien Velut et de Eric Tremolada Álvarez.
Résumé :
Le problème qui se pose dans cette thèse est de savoir si la transition énergétique aux Antilles a conduit à une reconfiguration de la géopolitique de cet espace géographique, en limitant l’étude aux acteurs publics liés au secteur de l’énergie, notamment la filière électrique interconnectée, et en prenant comme référence les cas de la République dominicaine et de la Martinique. Une étude interdisciplinaire est proposée qui lie géographie et droit concernant la transversalité de la question énergétique. Ceci du point de vue de la géopolitique de la transition énergétique et à travers une réinterprétation de la Caraïbe. Ceci grâce à la consultation de sources bibliographiques formelles et informelles, mais surtout au travail de terrain et aux séjours de recherche effectués. Dans une section préliminaire, la portée des concepts Antilles, transition énergétique et géopolitique est précisée, et le choix des deux études de cas est justifié. Dans la première partie, la situation énergétique des Antilles est exposée, en systématisant les données énergétiques de leurs territoires, en mettant l’accent sur l’évolution et l’état actuel du secteur électrique en République dominicaine et en Martinique. La deuxième partie examine l’influence des acteurs publics externes, nationaux et locaux dans la compréhension, l’interprétation et la portée du processus de transition énergétique dans les territoires des Antilles. La troisième partie tente de répondre si la transition énergétique aux Antilles a conduit à une réorganisation de la géopolitique de cet espace géographique fondée sur les évolutions possibles de la coopération internationale vers et entre les territoires des Antilles et la prévision de la mise en œuvre de processus d’intégration énergétique impliquant ces territoires. Enfin, quelques conclusions sont présentées qui montrent qu’aux Antilles la transition énergétique ne signifie pas nécessairement l’abandon des ressources énergétiques fossiles ou un changement radical d’alliés pour leur développement, ni un plus grand rapprochement avec les territoires voisins.