Le CREDA a le plaisir d’annoncer la soutenance de thèse de doctorat en histoire de Flores Giorgini, préparée en cotutelle entre l’Université Sorbonne Nouvelle et l’Université de São Paulo.
🎓 Sujet de la thèse : « Les intellectuels brésiliens face aux décolonisations afro-asiatiques (1945-1964) : Une histoire décentrée du tiers monde ».
Sous la direction de Olivier Compagnon et Alexandre de Freitas Barbosa.
📅 Date : 9 décembre à 14h00 📍 Lieu : Campus Condorcet, Centre de Colloques, Salle 3.01
⚠️ Inscription vivement conseillée : La capacité de la salle étant restreinte, nous vous remercions de vous inscrire via le formulaire ci-dessous pour garantir votre accès.
🔗 Lien d’inscription : https://forms.gle/EY3MvSuqJG4hz7aB6
Pour ceux ne pouvant se déplacer, un lien de retransmission vidéo est disponible sur demande.
CONTACT :
flores.giorgini@sorbonne-nouvelle.fr
La soutenance sera suivie d’un pot convivial. Venez nombreux !
Résumé
À la croisée de l’histoire culturelle et de celle des relations internationales, cette thèse explore la réception des luttes de décolonisation afro-asiatiques au Brésil au cours de la période démocratique de la Quatrième République (1945-1964). La naissance de plusieurs dizaines de pays africains et asiatiques, l’un des principaux bouleversements géopolitiques de l’histoire contemporaine, ouvre une brèche dans le monde bipolaire de la guerre froide. Dans le sillage de la conférence afro-asiatique de Bandung, inaugurée en Indonésie en avril 1955, l’idéal du tiers monde gagne rapidement la planète. Dans ce contexte, cette étude analyse également la contribution des intellectuels brésiliens au processus de fabrication du tiers monde comme projet pour un futur alternatif à la fois à l’ordre impérial européen et à celui, post-colonial, de la guerre froide. En cela, elle retrace les origines intellectuelles de la nouvelle « politique extérieure indépendante », inaugurée par le gouvernement brésilien en 1961, qui marque une rupture inédite dans les relations traditionnelles du Brésil avec le monde occidental. La transformation de l’ordre mondial sous l’impact des décolonisations entraîne en effet une remise en question de la place du Brésil sur la scène internationale. Dans ce cadre, les intellectuels au centre de cette thèse vont puiser aux sources africaines de la nation et souligner la condition de sous-développement expérimentée par la société nationale pour soutenir un rapprochement avec les pays issus de luttes anticoloniales. De ce point de vue, ce travail permet de documenter l’impact des décolonisations et de l’affirmation du tiers monde sur la scène internationale sur le processus de « construction identitaire » de la nation brésilienne au XXe siècle.
Membres du jury :
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Silvia CAPANEMA, maîtresse de conférence à l’Université Sorbonne Paris Nord
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Olivier COMPAGNON, professeur à l’Université Sorbonne Nouvelle (Directeur)
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Alexandre DE FREITAS BARBOSA, professeur à l’Université de São Paulo (Directeur)
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Laurent MARTIN, professeur à l’Université Sorbonne Nouvelle
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Gabriela PELLEGRINO SOARES, professeure à l’Université de São Paulo
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Marcelo SIQUEIRA RIDENTI, professeur à l’Université de Campinas
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Sébastien ROZEAUX, maître de conférence HDR à l’Université Toulouse Jean Jaurès
