DURAMAZ : Vers un observatoire de la durabilité en Amazonie

DÉTAILS DU PROJET

ANR – DURAMAZ 2

Amazonie

Hervé Théry (DR-CNRS), François-Michel LE TOURNEAU (DR-CNRS)

Unité Climat et occupation du sol par télédétection (UMR 6554- CNRS/Université de Rennes 2), Centre d'étude sur les patrimoines locaux (PALOC, UMR 208 IRD/MNHN), Unité Espace-DEV (IRD), Centro de Desenvolvimento Sustentável (Université de Brasilia, CDS-UnB), Curso de gestão ambiental (Université de São Paulo - Campus Est), Anthropological Center for Training and Research on Global Environmental Change – ACT (université d'Indiana, USA).

2011-2015

L’Amazonie est une région capitale pour les équilibres écologiques et climatiques mondiaux. Elle est également une région sous forte pression du fait de l’avancée de systèmes d’usage des sols destructeurs de la couverture forestière et du fait de la demande locale pour de meilleures conditions de vie, qui entraîne souvent la mise en place de modes d’exploitation non durables. Pour autant, depuis près de vingt ans, l’Amazonie est aussi devenue un laboratoire mondial du développement durable. L’attention de la communauté
internationale pour sa préservation, mais aussi, de plus en plus, celle des sociétés des pays du bassin amazonien, y a ainsi entraîné la multiplication des initiatives visant à promouvoir la durabilité. Par ailleurs, il existe en Amazonie de nombreuses situations de populations « traditionnelles », dont l’intégration avec le milieu naturel est vue comme exemplaire.
Basé sur un état des lieux extrêmement détaillé de treize expériences locales de développement durable, le programme DURAMAZ 1, a permis la mise en place d’un système d’indicateurs permettant de mesurer la durabilité des situations et surtout de les comparer entre elles, en dépit des différences de contexte culturel, économique et social.
Capitalisant sur ces avancées, le projet DURAMAZ 2 est allé plus loin en dégageant un modèle théorique d’influence des indicateurs choisis les uns sur les autres et en identifiant des éléments communs dans les expériences de développement durable en cours qui expliquent les succès ou les échecs et constitueraient les bases d’une théorie de la durabilité en forêt tropicale. Mais le projet DURAMAZ 2 a apporté également d’autres avancées sur les plans thématique, géographique et méthodologique.
Sur le plan thématique, il s’est intéressé à l’impact des nouveaux outils de promotion de la durabilité (REDD, PES, RSE, etc.). On s’est attaché également à mieux intégrer les dimensions écologique et climatique, avec un travail spécifique sur la biodiversité utile et sur les
perceptions des changements climatiques. La question des arrangements institutionnels a fait l’objet d’une intégration spécifique, via l’adaptation du IAD framework du prix Nobel E. Ostrom.  Sur le plan géographique, le projet a adopté une approche pan-amazonienne, en incluant des sites en Guyane française et en Equateur. Il a innové également en analysant en parallèle avec les sites étudiés des « zones de contrôle » n’ayant fait l’objet d’aucune
politique spécifique. Cet approfondissement n’a pas empêché de continuer à travailler sur les sites inclus dans le projet DURAMAZ 1, ce qui a permis de tirer profit du fait que nous disposions pour ceux-ci d’une observation à « t0 », les bases de données élaborées à cette
occasion constituant une collection probablement unique au monde par leur finesse. Sur le plan méthodologique, enfin, le projet DURAMAZ2 a apporté une modélisation des résultats afin de produire des scenarii prospectifs des sites étudiés. Il a innové encore par
l’introduction de nouvelles techniques, en particulier la télédétection de très haute résolution.
Le projet se compose de 6 tâches. Quatre d’entre elles, séquentielles, vont de la reformulation du protocole d’observation à l’analyse des résultats et à la production du rapport final en passant par la réalisation d’une quinzaine d’études de terrain multidisciplinaires durant la durée de vie du projet. Deux autres, longitudinales, ont permis, d’un côté, l’adaptation d’un modèle spatial puis la production de scenarii et de l’autre la gestion du projet et sa transformation en un observatoire permanent de la durabilité en Amazonie dont il est à terme proposé aux institutions intervenant dans la région d’assurer la
pérennité.
Le consortium réuni autour de la proposition est composé d’équipes françaises, brésiliennes
et américaine :

  • le Centre de Recherche et de Documentation des Amériques (UMR 7227 du
    CNRS/Université Paris 3 Sorbonne Nouvelle) 
  • l’Unité Climat et Occupation du Sol par TELédétection (UMR 6554 du CNRS/Université de
    Rennes 2)
  • le centre d’étude sur les Partimoines Locaux (PALOC, UMR 208 IRD/MNHN)
  • l’Unité Espace-DEV de l’IRD
  • le Centro de Desenvolvimento Sustentável de l’Université de Brasilia (CDS-UnB)
  • le Curso de gestão ambiental de l’Université de São Paulo – Campus Est
  • l’Anthropological Center for Training and Research on Global Environmental Change (ACT)
    de l’université d’Indiana (USA)
    Publications
    Les publications du projet DURAMAZ se trouvent sur la plateforme d’achives ouvertes HAL
    SHS : http://hal.archives-ouvertes.fr/DURAMAZ