LANGAS : Langues générales d’Amérique du sud : quechua, aimara, guarani, tupi (XVIe – XIXe siècles)

DÉTAILS DU PROJET

ANR Langas

Capucine Boidin (porteuse du projet)

2011-2016

http://www.langas.cnrs.fr/#/

Entre le XVIe et le XIXe siècles, certaines variantes du Quechua, de l’Aymara, du Tupi et du Guarani, déjà présentes sur de vastes étendues géographiques avant la colonisation, se sont imposées et développées comme langues véhiculaires dans les territoires sous domination espagnole et portugaise de l’Amérique du Sud. Ces langues, qualifiées de « générales » à l’époque coloniale ont servi de moyen de communication entre les populations indigènes et les colonisateurs. Pour répondre aux besoins de l’évangélisation, elles sont devenues des langues écrites, donnant naissance à une production textuelle riche et variée. Le projet LANGAS contribue à la recherche anthropologique et historique dans les aires andine et tupi-
guarani à travers l’étude et la comparaison de ces textes qui, peu exploités jusqu’à présent, constituent cependant une source d’informations irremplaçables pour la connaissance des sociétés et cultures indigènes coloniales. Le projet LANGAS est centré sur le Guarani et le Quechua. Deux périodes charnières sont explorées : La première, du milieu du XVIe au milieu du XVIIe siècle, est marquée par la standardisation des langues générales et par leur expansion. La seconde période, qui couvre la première moitié du XIXe siècle, est caractérisée par les guerres d’indépendance et par la régionalisation voire l’ethnicisation des langues générales : ces dernières commencent à être désignées comme langues indigènes. Le projet
LANGAS se propose de comparer les processus sociaux et politiques qui affectent le Guarani et le Quechua pendant ces deux périodes. Le projet LANGAS étudie le vocabulaire politique élaboré en langues amérindiennes pour caractériser les nouvelles institutions politiques
mises en place (coloniales d’une part, républicaines de l’autre).